Mémoire Transactive et Identité Sociale

Septembre 2016 à aujourd’hui – Laboratoire de Psychologie, Université de Franche Comté – Epsylon, Université Montpellier 3 – LP3C, Université Rennes 2

Chercheur·euses impliqué·es : Benjamin Le Hénaff (Co-porteur du projet, Laboratoire de Psychologie), Célia Blanchet (Co-porteuse du projet, MCF, Epsylon), Estelle Michinov (Professeure des Universités, LP3C), & Nicolas Michinov (Professeur des Universités, LP3C)

Si de nombreuses recherches sur la mémoire transactive (i.e., modèle mental partagé sur la distribution des compétences entre les membres d’un groupe ; Wegner, 1986) montrent un effet positif sur la performance des groupes/équipes, peu ont examiné les facteurs sociaux et motivationnels qui favorisent son développement (Liao et al., 2012). En proposant un modèle théorique qui fait le lien entre l’identité sociale (i.e., identité d’un individu qui est liée à ses appartenances groupales ; Tajfel & Turner, 1986) et le développement de la mémoire transactive, Liao et al. (2012) ont suggéré que l’identité sociale pouvait être un facteur déterminant dans le développement et l’utilisation de cette forme de mémoire lors d’une activité collaborative. L’objectif de ce projet est donc d’examiner l’effet des identités sociales sur le développement de la mémoire transactive et les performances des groupes. Une première étude, réalisée en laboratoire, testait l’effet de l’activation d’une identité sociale artificielle (i.e., groupes minimaux) et a montré que le renforcement de l’identité sociale a un effet délétère sur la spécialisation des membres des groupes, ce qui réduit indirectement les performances du groupe. Une seconde étude est en cours de réalisation auprès de professionnel·les pour explorer le lien entre leur identité sociale professionnelle et le développement de leur mémoire transactive dans le cadre de leur travail. Une telle perspective devrait apporter des éléments permettant de mieux comprendre la manière dont les membres d’un groupe se spécialisent et se coordonnent au service de la performance collective.

Diffusion scientifique : Ce projet a déjà donné lieu à deux communications dans des colloques nationaux et internationaux, et un article est aujourd’hui en cours de rédaction.

Projet PrACIC – Prévenir et Arrêter les Comportements Inadaptés en Classe

Novembre 2018 à aujourd’hui – LaRAC, Université Grenoble Alpes – Académie de Grenoble – Laboratoire de Psychologie, Université de Franche Comté

Financement obtenu : Initiatives de Recherche Stratégiques (IRS), Université Grenoble Alpes (125 600€)

Chercheur·euses impliqué·es : Pascal Pansu (Porteur du projet, professeur des Universités, LaRAC), Benjamin Le Hénaff (Chercheur associé, Laboratoire de Psychologie), Eric Dépret (MCF, LIP/PC2S, UGA), Philippe Sarrazin (Professeur des Universités, SENS, UGA), Irène Freyssinet (Doctorante, UGA)

Ce projet a pour objectif d’utiliser le renforcement et l’apprentissage par observation et vise à améliorer les apprentissages scolaires en réduisant les comportements perturbateurs au sein de classes d’école primaire. En effet, cette approche double devrait permettre à la fois de réduire les comportements perturbateurs, mais aussi de favoriser l’apparition de comportements pro-normatifs et pro-sociaux, qui pourraient ainsi accroitre les performances des élèves ainsi que la cohésion sociale intragroupe. Une étude pilote, réalisée en 2018-2019 auprès d’une classe de CP-CE1, a permis de montrer la pertinence de cette approche pour la diminution des comportements perturbateurs et l’augmentation de la cohésion sociale intragroupe. Elle a également permis de tester un dispositif de recherche alliant observation vidéo, carnet de bord, et questionnaires auto-rapportés et de soulever des pistes d’améliorations futures. Mes expertises théoriques, méthodologiques et statistiques m’ont permis de m’impliquer à toutes les étapes de ce projet, de sa conceptualisation théorique à son analyse, en passant par la prise de contact avec l’école partenaire du projet et l’encadrement de l’étudiante travaillant sur ce projet. J’ai également eu un rôle actif dans la rédaction de la demande de financement IRS de ce projet. Un article présentant les résultats de l’étude pilote ainsi qu’un autre réalisant une méta-analyse de la littérature associée sont en cours de rédaction. Enfin, la thèse de doctorat associée à ce projet est en cours de réalisation.

Diffusion scientifique : Ce projet a, pour l’heure, donné lieu à une communication acceptée au 26th Biennial Meeting of the International Society for the Study of Behavioural Development (ISSBD ; Pansu, Le Hénaff, & Freyssinet, accepté). Un financement IRS a également été obtenu pour ce projet, donnant lieu à un contrat doctoral en cours de réalisation.

Projet NEmIS – Les normes émotionnelles au service des inégalités sociales

Janvier 2019 à aujourd’hui – LaRAC, LIP, Université Grenoble Alpes – LAPPS, Université Paris Nanterre – LPC, Université de Strasbourg –– CeRCA, Université de Poitiers – Laboratoire de Psychologie, Université de Franche Comté

Financement obtenu : Initiatives de Recherche Stratégiques (IRS), Université Grenoble Alpes (5 000€)

Chercheur·euses impliqué·es : Joanna Cohen (MCF, LaRAC, porteuse du projet), Pascal Pansu (Professeur, LaRAC), Odile Rohmer (Professeure, LPC), Patrick Mollaret (professeur, LAPPS), Anna Tcherkassof (MCF-HDR, LIP), Camille Sanrey (Post-doctorante, CeRCA), Benjamin Le Hénaff (Post-doctorant, Laboratoire de Psychologie)

L’intégration des personnes en situation de handicap dans le monde professionnel est perçue comme socialement désirable mais peu utile, ce qui complique l’insertion professionnelle de ce public. De fait, l’objectif de ce programme de recherche est d’étudier la nature des normes émotionnelles relatives aux personnes en situation de handicap, notamment en matière de recrutement et d’évaluation professionnelle. À partir de trois études empiriques, il vise à comprendre comment l’existence de ces normes émotionnelles contribue à maintenir les inégalités sociales. La première étude, en cours d’analyses, a pour objectif d’identifier les émotions des personnes en situation de handicap qui sont considérées comme normatives ou contre-normatives, comparativement à une population de personnes valides. Les deux études suivantes intégreront des mesures permettant d’identifier les jugements à l’égard des émotions émises par une ou des personnes en situation de handicap. La manipulation du statut social de la cible (e.g., employé·e vs. directeur·trice) permettra de mesurer l’acceptabilité et la valorisation de l’expression de patterns émotionnels. Mon intervention dans ce projet est principalement d’ordre méthodologique, statistique et administratif (e.g., aide dans la demande de financement et sa gestion), méthodologique, et statistique. Je collaborerai également à la rédaction des publications qui en découleront.

Diffusion scientifique : Les données de la première étude sont en cours de traitement statistiques, ne permettant pas encore de valorisation du projet.

Violences faites aux femmes : variations lexicales dans les médias et influence sur la perception sociale de l’acte

Novembre 2020 à aujourd’hui – CeRCa, Université de Poitiers – Laboratoire de Psychologie, Université de Franche Comté

Chercheur·euses impliqué·es : Camille Sanrey (Postdoctorante, CeRCA, porteuse du projet), Frédérique Autin (MCF, Cerca), Pernilla Thomas (étudiante en M1, CeRCA), Benjamin Le Hénaff (Chercheur associé, Laboratoire de Psychologie)

Page OSF : https://osf.io/vrznf/

L’objectif de ce projet est d’étudier les variations de couverture médiatique des violences faites aux femmes, en particulier les féminicides, et la manière dont ceci va affecter la perception des actes et le degré de responsabilité attribuée aux victimes et aux auteurs. La première phase de cette recherche, en cours de réalisation, consiste en l’analyse du contenu des articles de presse faisant mention de féminicides, sur la période 2017-2020, en fonction du niveau de conservatisme perçu du support de presse. La seconde phase, plus expérimentale, aura pour objectif d’étudier l’impact des variations du contenu des articles sur la perception de responsabilité de l’acte. Mon rôle dans ce projet consiste à assurer un soutien méthodologique (e.g., contruction et diffusion des études, évaluation des articles de presse) et statistique.

Diffusion scientifique : L’analyse de contenu est en cours, et fera l’objet d’une valorisation par la soumission d’un article dans une revue internationale à comité de lecture.